- 100 ans
après
-
- Le site des Amis de Freinet vous propose
une rubrique qui nous conduira à évoquer la vie et
l'oeuvre de Freinet en publiant au fil du temps, 100 ans
après, des archives et des souvenirs écrits par ceux
qui l'ont côtoyé.
- Les documents sont déposés
en chronologie inverse pour faciliter la mise à
jour.
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- Bientôt des documents
d'archives seront postés ici.
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17 août 1915, Freinet envoie une carte postale à sa
cousine Madeleine Paillier à Gars.
- Saint-Cyr-l'École Seine et Oise…
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15 août 1915, Freinet entre à
Saint-Cyr-l'École comme aspirant.
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29 avril 1915, Freinet envoie une carte postale à sa
cousine Madeleine Paillier à Gars.
- Begude-de-Mazenc, Drôme. Le bonjour d'un poilu...
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- Cliquer pour voir en
grand.
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15 avril 1915, Freinet rejoint son lieu de cantonnement à
Montélimar .
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10 avril 1915,
Freinet est mobilisé.
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mars 1915, Freinet obtient le Certificat de Fin d'Études
Normales.
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26 octobre 1914, première visite d'inspecteur et premier
rapport d'inspection.
- A Saint Cézaire, Freinet reçoit sa
première visite d’un inspecteur, Monsieur Ferrary qui le
visitera à nouveau quelques années plus tard.
- Extrait du rapport d'inspection :
- Tenue matérielle de l'école: propre et assez
bien rangée.
- Education et discipline: la tenue des élèves est
convenable... leur esprit est bon... L'autorité du
- jeune maître est suffisante.
- Tenue des registres: bien.
- Tenue des cahiers: propres, l'écriture n'est pas assez
appliquée.
- Correction des devoirs: régulièrement, mais les
annotations ne sont pas assez bien écrites.
- Préparation de la classe; choix des devoirs;
leçons entendues: préparation, journal de classe
- trop sommaire; devoirs et exercices assez bien appropries,
dictées, trop longues au début de
- l'année.
- Leçons: Calcul: la preuve de l'addition; un peu sec et
le maître ne sait pas intéresser les
élèves
- qui ne sont pas au tableau; Grammaire- l'article, c'est pas
mal: un essai d'argument raisonné.
- Lecture: c'est compris aussi.
- Appréciation générale de la
méthode et des procédés: M. Freinet fait
assez bien une leçon
- et se tient à la portée de ses
élèves; il a même preuve d'un peu de
personnalité. Dans
- l'ensemble, étant données les circonstances, ce
n'est pas mal.
- Recommandations particulières adressées à
l'instituteur: Etablir un emploi du temps;
- Ecriture: plus de leçons spéciales; Orthographe:
dictées moins longues, mieux préparées ...
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Octobre 1914, Freinet est nommé suppléant à
Saint-Cézaire, canton de Saint-Vallier.
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Octobre 1914, la guerre écourte sa formation à
l'école normale.
- Des normaliens en dernière année devaient
remplacer des instituteurs mobilisés. Alors, Freinet est
nommé à l'école de Saint-Cézaire. Il a
18 ans.
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Octobre 1912, Célestin Freinet entre
à l'École Normale de Nice.
- Cinq années de pension loin du village
- Célestin Freinet, un éducateur pour notre
temps
- Michel Barré
-
- En 1909, Célestin Freinet est reçu au certificat
d'études (il a 12 ans 8 mois). A la rentrée
d'octobre, il part en pension à Grasse
préparer le brevet élémentaire. Nous
savons, par sa fille Madeleine, qu'il était
hébergé chez sa marraine, mariée à un
maçon de la ville. Selon Naissance d'une Pédagogie
Populaire (NPP), il entre au cours complémentaire.
Pourtant, d'après les archives administratives, on ne
trouve trace dans cette ville à l'époque ni d'un
cours complémentaire (annexé à une
école primaire), ni d'une école primaire
supérieure autonome. Seule possibilité restante, la
section spéciale (primaire supérieure) d'un
collège. Le plus connu, fondé dès le XVIe
siècle par les Oratoriens, est devenu collège
communal en 1792. Il s'agrandit justement en 1909 de locaux neufs,
venant d'être inaugurés par le président
Fallières et le chef du gouvernement Clemenceau.
L'établissement est devenu l'actuel lycée Amiral de
Grasse où l'on n'a pu confirmer ni infirmer la
présence du jeune Freinet entre 1909 et 1912. Madeleine
Freinet confirme qu'il s'est préparé dans cet
établissement au concours d'entrée à
l'école normale, après avoir passé deux ans
au collège Carnot (mais s'appelait-il ainsi à
l'époque ?) pour préparer le brevet
élémentaire. Peut-être des palmarès de
l'époque pourraient-ils apporter les preuves
précises qui manquent encore.
-
- Sur ces trois années passées à Grasse,
Freinet n'a rien écrit. En cherchant le moindre indice, on
découvre une phrase dans Les Dits de Mathieu. Il publie en
1948 le poème plein de douleur d'une adolescente de 14 ans,
mise en pension, et indique: "Je l'aurais peut-être
écrit, il y a quarante ans. Mais personne alors n'aurait
enregistré ma plainte; on aurait ri de mon audace et
raillé mon désespoir." (DdM. p. 66 ou T.2, p.
140).
-
- Ce désespoir n'a pourtant pas
empêché son succès au brevet, puis sa
réussite au concours d'entrée à
l'école normale d'instituteurs de Nice où il
est inscrit, sous le n° 649, en octobre 1912 (il a
tout juste 16 ans). Il passe deux années dans cet
établissement, alors situé route de Gênes, au
pied du Mont-Boron. De cela il n'a laissé aucune trace,
sinon une phrase écrite incidemment sur la
nécessité de transformer l'enseignement de la
musique: "Que d'heures perdues à l'Ecole Normale à
gratter lamentablement du violon." (Educateur Prolétarien,
n° 7, janv. 39).
-
- Si rares et limités que soient les témoignages
oraux et les notations écrites de Freinet concernant sa vie
scolaire, tout va dans le même sens : lui qui avait le
besoin et la capacité de se passionner, s'est ennuyé
dans les écoles qu'il a fréquentées, alors
même qu'il y réussissait relativement bien. Toute son
action ultérieure se mobilisera contre l'une des tares
majeures du système scolaire: l'ennui.
-
-
Octobre 1909, Célestin Freinet entre au collège de
Grasse.
- Courrier d'Élise Freinet
à Michel Launay
- ECOLE FREINET
- Le Pioulier
- 06140 VENCE
- Tel. (93) 58.01.31
-
- Dimanche
- Cher Michel Launay,
- Vous me demandez des renseignements au
sujet du séjour de Freinet au collège de Grasse. Je
n'en ai pas, car cette période a glissé sur lui
comme la pluie sur un casque... Le Directeur s'appelait, je crois,
M. Sance. Il se souvenait de Freinet car, lors des
évènements de Saint-Paul, il lui avait écrit
un de sympathie en rappelant le sérieux de son
élève.
- J'ai pensé qu'il vous serait
utile pour combler ce vide de rappeler le côté humain
de cette période de Grasse.
- Élise
-
Cinq années de pension loin du village
- Livre "Célestin Freinet, un éducateur pour
notre temps"
- Michel Barré
-
- En 1909, Célestin Freinet est reçu au certificat
d'études (il a 12 ans 8 mois). A la rentrée
d'octobre, il part en pension à Grasse préparer le
brevet élémentaire. Nous savons, par sa fille
Madeleine, qu'il était hébergé chez sa
marraine, mariée à un maçon de la ville.
Selon Naissance d'une Pédagogie Populaire (NPP), il entre
au cours complémentaire. Pourtant, d'après les
archives administratives, on ne trouve trace dans cette ville
à l'époque ni d'un cours complémentaire
(annexé à une école primaire), ni d'une
école primaire supérieure autonome. Seule
possibilité restante, la section spéciale (primaire
supérieure) d'un collège. Le plus connu,
fondé dès le XVIe siècle par les Oratoriens,
est devenu collège communal en 1792. Il s'agrandit
justement en 1909 de locaux neufs, venant d'être
inaugurés par le président Fallières et le
chef du gouvernement Clemenceau. L'établissement est devenu
l'actuel lycée Amiral de Grasse où l'on n'a pu
confirmer ni infirmer la présence du jeune Freinet entre
1909 et 1912. Madeleine Freinet confirme qu'il s'est
préparé dans cet établissement au concours
d'entrée à l'école normale, après
avoir passé deux ans au collège Carnot (mais
s'appelait-il ainsi à l'époque ?) pour
préparer le brevet élémentaire.
Peut-être des palmarès de l'époque
pourraient-ils apporter les preuves précises qui manquent
encore.
-
- Sur ces trois années passées à Grasse,
Freinet n'a rien écrit. En cherchant le moindre indice, on
découvre une phrase dans Les Dits de Mathieu. Il publie en
1948 le poème plein de douleur d'une adolescente de 14 ans,
mise en pension, et indique: "Je l'aurais peut-être
écrit, il y a quarante ans. Mais personne alors n'aurait
enregistré ma plainte; on aurait ri de mon audace et
raillé mon désespoir." (DdM. p. 66 ou T.2, p. 140).
-
- Ce désespoir n'a pourtant pas empêché son
succès au brevet, puis sa réussite au concours
d'entrée à l'école normale d'instituteurs de
Nice où il est inscrit, sous le n° 649, en octobre
1912 (il a tout juste 16 ans). Il passe deux années dans
cet établissement, alors situé route de Gênes,
au pied du Mont-Boron. De cela il n'a laissé aucune trace,
sinon une phrase écrite incidemment sur la
nécessité de transformer l'enseignement de la
musique: "Que d'heures perdues à l'Ecole Normale à
gratter lamentablement du violon." (Educateur Prolétarien,
n° 7, janv. 39).
-
- Si rares et limités que soient les témoignages
oraux et les notations écrites de Freinet concernant sa vie
scolaire, tout va dans le même sens : lui qui avait le
besoin et la capacité de se passionner, s'est ennuyé
dans les écoles qu'il a fréquentées, alors
même qu'il y réussissait relativement bien. Toute son
action ultérieure se mobilisera contre l'une des tares
majeures du système scolaire: l'ennui.
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