texte libre !!!!!!!
par Nadia
 
Paul, Mercredi, j'ai déplacé des montagnes pour me rendre à Rennes, on avait une heure 30 de retard, mais on est quand même arrivé.
Pour tout dire, je pensais bien te croiser là bas. Bien que je savais l'arbe coupé, je pensais trouver quelques jeunes arbres, pousses, boutures ou même quelques graines à semer.
Il y'avait bien là quelques fruits à épépiner, mais c'était des clémentines.
C'est très bon les clémentines c'est vrai, j'en ai même mangé, mais elles ne venaient pas de l'arbre coupé.
De cette arbre mort, j'esperai trouver de quoi semer, rempoter ou même récolter, mas j'ai sans doute été trop gourmande et impatiente.
J'ai peut être recu à la hauteur de ma gourmandise lorsque j'ai eu le sentiment d'y avoir trouvé des fruits secs, bons et sans doute énergétiques certes, que j'ai avalé par politesse, mais j'avais déjà vidé un carton de dattes à la maison.
A un moment j'me suis dit: "Paul t'as quand même pas emporté dans ta tombe les graines, les fruits, les  pousses et autres boutures, toi l'homme qui a tenté le tour du monde en 87ans? sinon je veux bien attendre un peu et visiter ta tombe voir si un arbre n'a pas poussé".
Autant dire que je n'avais pas déplacé des montagnes et fait 500miles en terre inconnue pour faire des politesses (c'est fou comme la modestie me manque parfois, mais j'assume chaque jour un peu plus, ainsi je m'aide à être). 
Mais dit moi, liberté où étais tu ce jour là? J'étais là moi, pour partager un moment avec toi, mais tu m'a paru coincé je n'sais où, derrière les murs de la peine, de la gène et de la tristesse.
J'ai bien cru que tu allais oser pointer le bout de ton nez sur le blanc immaculé du mur d'expression.
Et non, moi non plus je n'ai pas osé avant d'y être invité. Mais de quel droit attendais je de toi?
Malgrès l'apparence de ton absence, j'ai osé te faire exister. Et peu m'importe si j'en ai dit trop ou pas assez, que c'était désordonné, si je ne l'avais pas fait, je serai partie sans même t'appercevoir désespérée de te croire enterrée.
Paul l'ami de mes pensées, frère de ma liberté, tu as fini par nous quitter en déployant  tes ailes pour rejoindre l'unique vérité.
Maintenant que tu n'es plus là pour éclairer ma traversée, je vais "inchallah"  avec la bougie que tu m'a laissé avancer sur mon chemin de liberté. (t'en avais un sacré stock de bougies quand même). Je continuerai donc "inchallah" à m'approprier tes idées  
Tu sais, j'aime mettre mon petit grain de sel un peu partout au risque de trop saler la marmitte. Alors Paul pour moi ça sera "s'empêcher... s'empêchés de penser".
Je trouverai sans doute ça con demain, tant mieux c'est peut être que je le serai moins.
Tu l'as assez dit quand même texte libre!!!!
PS: je ne le dirai jamais assez , Paul franchement réussir à près de 90 ans à rendre jaloux les hommes  si c'est pas la classe çà!!!!
Nadia une passagère de l'embarcation, le 26 janvier 2009